Les chercheurs peuvent maintenant avoir accès aux données recueillies auprès de 870 participants de la BQC19
Montréal, le 29 juin 2021.— Une importante collecte de données, recueillies auprès de Québécois atteints d’une forme légère ou grave de la COVID-19 et auprès de sujets témoins, a aujourd’hui été mise à la disposition de la communauté scientifique. Les chercheurs dont le travail est axé sur une meilleure compréhension de la COVID-19 peuvent désormais avoir accès aux données cliniques et génomiques émanant de 870 participants de la Biobanque québécoise de la COVID-19 (BQC19). Il s’agit du premier ensemble de données libérées par cette initiative multi-institutionnelle, financée par les gouvernements fédéral et provincial. Ces données représentent un peu moins d’un tiers des patients ayant accepté de participer au projet.
« Nous sommes très heureux d’annoncer la réalisation de cette étape déterminante pour la Biobanque, rapporte Vincent Mooser, directeur de la BQC19. Cette ressource aidera de nombreux chercheurs et organismes de santé publique à mieux comprendre et à prévoir la trajectoire clinique de cette infection de même qu’à mettre au point de nouveaux tests diagnostiques et à découvrir de nouvelles pratiques qui mènent à la guérison. »
Également titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada en médecine génomique à l’Université McGill, Dr Mooser est reconnaissant aux participants de toute la province qui ont consenti à fournir leurs données et leur sang pour aider les chercheurs à comprendre et à combattre la COVID-19. À ce jour, 2 858 Québécois ont donné des échantillons de sang dans neuf sites cliniques différents, répartis dans quatre régions du Québec. Les données provenant de 870 participants constituent la première étape de diffusion.
Le caractère unique de la collecte de données de la BQC19 réside à la fois dans la composition de ses participants et dans l’aspect clé en main de ses données analytiques. Les échantillons proviennent non seulement de personnes qui ont reçu un test de dépistage positif du virus, mais aussi de sujets témoins dont les tests se sont révélés négatifs. Parallèlement, les échantillons biologiques ont fait l’objet d’analyses supplémentaires, dont le séquençage pangénomique, la transcriptomique et la métabolomique (pour en obtenir la liste complète, consultez la page du design de l’étude.
« La volonté de partager nos données avec les chercheurs est ce qui définit la BQC19 », précise Simon Rousseau, codirecteur de la BQC19, également professeur à la Faculté de médecine de McGill et chercheur aux laboratoires Meakins-Christie de l’IR-CUSM. « Nous proposons ces données aux épidémiologistes, virologistes, immunologistes et chercheurs en santé publique, ainsi qu’aux spécialistes des sciences sociales qui utilisent les données cliniques sur la COVID-19. Ce sont des scientifiques désireux de recevoir notre matériel récemment libéré qui permettront de donner vie à cette importante ressource. Nous espérons que notre appel sera entendu par de nombreuses personnes qui veulent faire avancer leurs projets de recherche. »
Les personnes intéressées peuvent enclencher leur processus de demande à tout moment en consultant la page de demande d’accès du site Web.
À propos de la Biobanque
La Biobanque québécoise de la COVID-19 (BQC19) est une initiative panprovinciale qui recueille, stocke et partage des données et des échantillons sanguins obtenus auprès de patients atteints d’une forme légère ou grave de la COVID-19 dans le but de répondre efficacement aux défis de santé publique posés par la pandémie. Financée par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS), Génome Québec et l’Agence de santé publique du Canada, la BQC19 recueille un nombre croissant d’échantillons dans neuf établissements à travers le Québec. Son objectif est de contribuer aux efforts déployés à l’échelle mondiale pour obtenir une meilleure compréhension de l’évolution et des déterminants de l’infection causée par le SRAS-CoV-2.
Renseignements :
Doris Ransy
Officière d’accès de la BQC19