Auteur : Agence Science Presse – Maxime Bilodeau
Malgré une baisse historique des émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce au confinement, cela ne représente qu’une petite fraction de ce que nous émettons. Les efforts, même involontaires, qui ont permis cette réduction des GES, nous apprennent trois choses sur les efforts qui restent à entreprendre pour lutter contre la crise climatique, explique le Détecteur de rumeurs.
1) La moitié de l’humanité était sur « pause ». D’où proviennent les gaz à effet de serre (GES) émis malgré tout lors du Grand confinement ?
Dans une étude publiée le 19 mai dans la revue Nature Climate Change, des chercheurs ont estimé les GES émis de janvier à avril, dans 69 pays représentant 85 % de la population du globe et 97 % des émissions mondiales.
Leur analyse fait état de baisses importantes d’émissions de GES dans les transports en surface (-50 % par rapport à la moyenne équivalente de 2019) et aériens (-75 %). De fait, c’est de là que provient le gros des réductions attribuables au confinement: la diminution des besoins de transport, qui elle-même s’explique entre autres par l’implantation du télétravail et la fermeture des frontières aux voyageurs. Les transports en surface et aériens représentaient respectivement 20,6% et 2,8% des émissions de GES en 2019, selon les auteurs.